Le drone dispose d’une capacité de charge utile de 3 kg et peut transporter 180 tubes ou trois proches de sang. (Photo : luxembourg air rescue)

La direction de l’Aviation civile pourrait sous peu valider le projet de transport par drone de tubes et poches de sang entre l’hôpital Kirchberg et le site des Laboratoires réunis à Junglinster.

Les premiers transports d’échantillons médicaux par drones – un projet initié en juillet 2023 par les Laboratoires réunis, Luxembourg Air Ambulance, Post Luxembourg et Santé Services – étaient prévus pour juillet de cette année. Finalement, l’attente est un peu plus longue, mais la ministre de la Mobilité, Yuriko Backes (DP), a pu annoncer, mardi, que l’autorisation à émettre par la direction de l’Aviation civile (DAC) «se trouve dans la dernière ligne droite». Elle juge cependant encore prématuré d’avancer une date concrète pour le feu vert définitif, car «chacun des acteurs impliqués (a) encore certaines obligations à remplir ou à mettre en œuvre».

La députée Octavie Modert (CSV) indiquait dans une question parlementaire, datant du 5 juin dernier, que Luxembourg Air Ambulance (LAR) avait déjà obtenu la certification pour l’exploitation de drones commerciaux. L’entité de LAR sera l’opérateur du drone qui va transporter des échantillons. Le support médical viendra des Laboratoires réunis et de Santé Services, une entité des hôpitaux Robert-Schuman. Le volet technologique est du ressort de Post (réseau 5G). Les quatre partenaires forment l’association momentanée nommée GRIFFIN.

Le drone choisi pour réaliser ce projet innovateur, de type «Eiger», est arrivé en mai dernier. Le fournisseur est la société suisse Rigitech «ayant fait ses preuves à l’échelle mondiale dans des projets similaires», précise un communiqué de GRIFFIN. «Le drone Eiger volera en toute sécurité à une altitude comprise entre 80 et 120 mètres, atteignant des vitesses dépassant les 100 km/h», précise ce même écrit.

Dans un premier temps, le drone est censé transporter des échantillons sanguins entre l’hôpital Kirchberg et le site des Laboratoires réunis à Junglinster. Selon les initiateurs du projet, les avantages de cette méthode de transport «ultramoderne» sont notamment une «rapidité et sécurité accrues», le «respect de l’environnement» et la «réduction de la congestion urbaine».

«Améliorer la rapidité des diagnostics»

Le choix précis du premier trajet de transport remplit une des conditions à respecter. «Pour des raisons de sécurité aérienne liées au trajet du drone, il a été convenu d’un commun accord de fixer des journées précises et des créneaux spécifiques durant ces journées pour ce genre d’opérations, qui seront accompagnées par des restrictions d’utilisation de circuits aériens», explique la ministre de la Mobilité dans sa réponse à la question parlementaire d’Octavie Modert. «Il est prévu d’avertir et d’informer la communauté aéronautique via les canaux appropriés», précise encore Yuriko Backes.

La livraison d’échantillons doit par ailleurs respecter certaines conditions relatives au transport. Même s’il n’existe pas de réglementation spécifique au transport par drone, la ministre de la Santé, Martine Deprez (CSV), rappelle que «le transfert des échantillons doit respecter des règles qui assurent l’intégrité de l’échantillon (…)». Plus concrètement, des conditions particulières existent sur le délai de transport, la température de conservation et l’emballage des échantillons.

En outre, «le transport des échantillons biologiques doit s’effectuer le plus rapidement possible au laboratoire en prenant toutes les précautions pour éviter les risques de contamination et de dégradation des constituants».

Selon GRIFFIN, l’expertise du fabricant Rigitech «dans la conception et la fabrication de drones de pointe garantit la fiabilité et la sécurité du transport de prélèvements sanguins». Plus globalement, les avantages de cette «méthode de transport ultramoderne» seraient, comme mentionnés plus haut, multiples et bienvenus.

Le drone dispose d’une capacité de charge utile de 3 kg dans un compartiment équipé d’un sac médical spécialement conçu, capable de contenir jusqu’à 180 tubes ou un minimum de trois poches de sang. Le transport de médicaments est également possible.

«Si toutes les conditions légales et réglementaires sont respectées, sous réserve de l’analyse d’éventuelles adaptations à apporter au cadre légal existant, l’introduction des drones dans la logistique de livraison d’échantillons médicaux pourrait constituer un moyen de transport alternatif permettant, le cas échéant, d’améliorer la rapidité des diagnostics et d’offrir une répartition plus équitable des ressources médicales sur le territoire», met en perspective la ministre de la Santé dans sa réponse à la députée Octavie Modert.

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Luxembourg Air Ambulance führt Tests mit einem ferngelenktem Fluggerät durch. Noch fehlen Genehmigungen.

Die Luxembourg Air Ambulance hat ihre Zertifizierung für den Betrieb von kommerziellen Drohnen erhalten.

Die Luxembourg Air Ambulance hat ihre Zertifizierung für den Betrieb von kommerziellen Drohnen erhalten. Foto: Griffin

Das Konsortium des Griffin-Projekts – bestehend aus Laboratoires Réunis, Luxembourg Air Ambulance, Post Luxembourg und Santé Services – hat wichtige Schritte auf dem Weg zum Transport medizinischer Proben mit Drohnen im Großherzogtum angekündigt. Die Luxembourg Air Ambulance etwa hat ihre Zertifizierung für den Betrieb von kommerziellen Drohnen erhalten und eine Drohne vom Typ Eiger erworben, um damit Transporte durchzuführen. Diese Drohne des Schweizer Unternehmens Rigitech wird in einer Höhe zwischen 80 und 120 Metern fliegen und dabei Geschwindigkeiten von über 100 km/h erreichen. Das Fluggerät kann bis zu drei Kilogramm Gewicht befördern, hat ein Ladevolumen von 15 Liter, eine Reichweite von 100 Kilometern und ist mit einem Fallschirm ausgestattet.

Die Chamber-Abgeordnete Octavie Modert (CSV) will deswegen in einer parlamentarischen Anfrage an Yuriko Backes (DP), Ministerin für Mobilität, und Gesundheitsministerin Martine Deprez (CSV) wissen, welche Genehmigungen für den Drohnentransport erforderlich sind und ob bereits welche erteilt wurden.

Aus der ministeriellen Antwort geht am Dienstag hervor, dass nach einer Risikoanalyse aus Gründen der Flugsicherheit, die mit der Flugroute der Drohne zusammenhängen, vereinbart wurde, bestimmte Tage und bestimmte Zeitfenster an diesen Tagen für diese Art von Operationen festzulegen, die von Einschränkungen bei der Nutzung von Flugrouten begleitet werden. „Es ist geplant, die Luftfahrtgemeinschaft über geeignete Kanäle zu warnen und zu informieren“, heißt es weiter. Die Lieferung von Proben müsse außerdem bestimmte Bedingungen für den Transport gefährlicher Güter erfüllen, wie die Verpackung der Proben oder die Schulung des Personals.

Der Transport von Proben muss Regeln folgen

Durch den intensiven Austausch zwischen dem Betreiber Luxembourg Air Rescue (LAR), der Flugsicherungsverwaltung (ANA) und der Direction de l‘Aviation civile (DAC) konnte das Projekt erheblich vorangebracht werden, um die Frist, die in diesem Fall mehrere Wochen betragen kann, so kurz wie möglich zu halten. Auch wenn die DAC noch keine Genehmigung für den Einsatz dieser Drohnen im Großherzogtum Luxemburg erteilt habe, befinde sich das Projekt auf der Zielgeraden, ohne dass zum jetzigen Zeitpunkt ein konkretes Datum für die Erteilung einer Genehmigung genannt werden könne.

„Der Transport von Proben muss Regeln folgen, die die Unversehrtheit der Probe und die Sicherheit des Personals gewährleisten“, betonen die Ministerinnen. Auch müsse die Kennzeichnung und die Festigkeit der Verpackung den geltenden Vorschriften für den Transport gefährlicher Güter entsprechen.

Wenn alle gesetzlichen und regulatorischen Bedingungen eingehalten werden, könnte die Einführung von Drohnen in die Logistik für die Lieferung medizinischer Proben ein alternatives Transportmittel darstellen, das gegebenenfalls „eine schnellere Diagnose ermöglicht und eine gerechtere Verteilung der medizinischen Ressourcen über das Land bietet“, so Backes und Deprez.

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Laboratoires Réunis, Luxembourg Air Ambulance S.A., POST Luxembourg, et Santé Services annoncent leur collaboration dans un projet innovant à la pointe de la technologie pour explorer l’opportunité du transport d’échantillons médicaux par drones.

Les drones, une technologie émergente

Les drones sont une technologie émergente à fort potentiel dans le domaine de la santé offrant aux prestataires de soins de santé de nouvelles solutions pour livrer des équipements et des échantillons médicaux. Dans ce projet pionnier et avant-gardiste pour le Grand-Duché, les quatre parties impliquées examineront le potentiel de l’utilisation des drones pour les livraisons d’échantillons sanguins. L’objectif principal est de mener une étude de faisabilité technique approfondie démontrant les avantages de cette méthode de transport ultramoderne, qui comprennent :

  • Rapidité et sécurité accrues
  • Respect de l’environnement
  • Réduction de la congestion urbaine
  • Surveillance et suivi facilités

Création de l’association GRIFFIN

En juillet 2023, les quatre partenaires ont créé l’association momentanée luxembourgeoise nommée GRIFFIN. Depuis, le consortium a commencé activement sa collaboration en sélectionnant la route de test envisagée et la technologie à utiliser. La route sélectionnée pour les vols de tests consistera après validation des autorités compétentes au trajet de livraison d’échantillons sanguins entre le site du Kirchberg des Hôpitaux Robert Schuman et le laboratoire d’analyse des Laboratoires Réunis à Junglinster.

Le drone utilisé sera le drone Eiger de la société suisse Rigitech, constructeur de drones, ayant fait ses preuves à l’échelle mondiale dans des projets similaires. Leur expertise dans la conception et la fabrication de drones de pointe garantit la fiabilité et la sécurité du transport de prélèvements sanguins. Le drone Eiger volera en toute sécurité à une altitude comprise entre 80 et 120 mètres, atteignant des vitesses dépassant les 100 km/h.

L’évaluation technique du projet a débuté en collaboration étroite avec les autorités compétentes et couvrira les questions de technologie, de logistique et d’infrastructure, de fiabilité et sécurité, de conformité aux réglementations, et de formation. La phase des vols de tests est planifiée au deuxième semestre 2024 sous réserve d’approbation des protocoles par les autorités compétentes.

Les 4 parties impliquées

Les quatre parties impliquées apportent à ce projet pilote innovant pour le Grand-Duché leur expertise dans chacun de leurs domaines. L’objectif ultime est de traduire les développements théoriques de l’étude de faisabilité en applications pratiques.

  • Laboratoires Réunis apporte son expertise en matières de diagnostics médicaux avancés et de gestion rigoureuse des transports d’échantillons biologiques en conformité avec les exigences des normes applicables. En outre, leur contribution stratégique à l’élaboration des futures infrastructures pour l’atterrissage et le décollage des drones garantit l’intégrité et la fiabilité des résultats dans des délais optimisés.
  • Luxembourg Air Ambulance S.A. (LAA) apportera son expertise en aviation, assumant la responsabilité de gestionnaire du projet et de porte-parole, d’opérateur certifié de drones, de la gestion des opérations sols, vols et de la maintenance. De Plus, LAA supervisera les études de risques, les demandes de permis et les analyses réglementaire.
  • POST Luxembourg apporte son expertise au niveau de la connectivité mobile et notamment de son réseau 5G couvrant plus de 96% du territoire luxembourgeois. Le réseau 5G de POST permet grâce au ‘network slicing’ de portitionner virtuellement le réseau pour donner la priorité à certains segments critiques. Ainsi une liaison 5G avec qualité de services supérieure et sécurisée garantit la connectivité du drone pour se localiser et communiquer en temps réel avec les systèmes de surveillance pour transmettre les données de trajet et les constantes de l’objet transporté, telle que, par exemple l’évolution de la température de l’échantillon sanguin.
  • Santé Services S.A. : En tant que membre du groupe des Hôpitaux Robert Schuman (HRS) nous soutenons l’innovation au service des patients et professionnels de la santé. Nos activités regroupent la coordination de la restauration, la gestion de projet ainsi que la mise en place de solutions pointues en consulting visant l’excellence opérationnelle.
  • « Chez Laboratoires Réunis, nous sommes fermement engagés à soutenir des projets d’innovation qui renforcent notre service au patient. Ce projet représente une belle opportunité pour nous de contribuer activement au développement des services de santé. Nous sommes convaincus que cette initiative marque un pas en avant significatif dans notre mission de fournir des soins de santé de haute qualité et innovants. » (Prof. Dr. Bernard Weber, Président du Conseil d’Administration et Administrateur délégué et Dr. Stéphane Tholl, Chief Executive Officer et Administrateur délégué).
  • « Cette initiative de transport d’échantillons médicaux par drones s’inscrit parfaitement dans l’esprit entrepreneur et innovant de la Luxembourg Air Ambulance, démontrant ainsi notre engagement continu à mettre en œuvre des solutions logistiques sanitaires avant-gardistes au service optimal des patients. ». (Frank Halmes CEO, Jérôme Pin DCEO)

Cliff Konsbruck, directeur de POST Telecom explique : « L’utilisation de drones pour la livraison de tous types d’objets constitue au sein des différents secteurs d’activité du groupe POST un véritable potentiel de développement. Le projet Griffin s’inscrit parfaitement dans la stratégie et la volonté de POST de soutenir et de contribuer au développement d’initiatives technologiques innovantes exploitant les nouvelles fonctionnalités apportées par la 5G au Luxembourg et à l’international. »

Marc Glesener, Administrateur délégué de Santé Services S.A. précise : « Soutenir des projets d’innovation dans le domaine de la santé revêt une importance cruciale pour Santé Services. L’acheminement d’échantillons biologiques et de médicaments par transport de drones constitue une approche révolutionnaire offrant une solution aux défis logistiques qui entravent parfois l’accès rapide et efficace. De plus, l’utilisation de drones contribue à réduire les coûts logistiques et à minimiser les risques liés au transport. Encourager l’innovation dans le secteur de la santé nous permet de contribuer non seulement à améliorer la qualité des soins, mais aussi d’anticiper et de résoudre les besoins changeants des patients. »

 

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Le transport d’échantillons médicaux par drone pourrait bientôt être une réalité au Luxembourg. Laboratoires Réunis, Luxembourg Air Ambulance SA, Post Luxembourg et Santé Services ont uni leurs forces dans un projet qui explore cette possibilité, et la phase des vols de test est planifiée pour le deuxième semestre de 2024.

Drone médical, drone pulvérisateur, drone d’observation… le potentiel de l’utilisation des drones est grand et déjà exploré par bon nombre d’entreprises et d’institutions. Une fédération du drone s’est même constituée au Luxembourg, sous l’égide de la Confédération luxembourgeoise du commerce. Mercredi 20 décembre, les Hôpitaux Robert Schuman ont annoncé la concrétisation d’un nouveau projet lié à ces appareils volants sans pilote à bord dans le domaine médical.

Sous la bannière de l’association momentanée luxembourgeoise nommée Griffin et créée en juillet dernier, Laboratoires Réunis, Luxembourg Air Ambulance SA, Post Luxembourg et Santé Services vont «explorer l’opportunité du transport d’échantillons médicaux par drone», déclare le communiqué de presse, et tout particulièrement d’échantillons sanguins. L’objectif principal du groupement est de «mener une étude de faisabilité technique approfondie démontrant les avantages de cette méthode de transport ultramoderne».

De belles intentions qu’il faut donc maintenant mettre à l’épreuve de la faisabilité. Le drone Eiger de la société suisse Rigitech a été sélectionné pour parcourir la route des vols de test entre le site du Kirchberg des Hôpitaux Robert Schuman et le laboratoire d’analyse des Laboratoires Réunis à Junglinster. L’engin «volera en toute sécurité à une altitude comprise entre 80 et 120 mètres, atteignant des vitesses dépassant les 100km/h». Sous réserve d’approbation des protocoles par les autorités compétentes, la phase des vols de test devrait commencer durant le deuxième semestre de 2024.

Quatre partenaires impliqués

Le directeur de Post Telecom, Cliff Konsbruck, a déclaré: «L’utilisation de drones pour la livraison de tous types d’objets constitue, au sein des différents secteurs d’activité du groupe Post, un véritable potentiel de développement. Le projet Griffin s’inscrit parfaitement dans la stratégie et la volonté de Post de soutenir et de contribuer au développement d’initiatives technologiques innovantes exploitant les nouvelles fonctionnalités apportées par la 5G au Luxembourg et à l’international.»

Dans ce projet, Post assure en effet «une liaison 5G avec une qualité de service supérieure et sécurisée qui garantit la connectivité du drone pour se localiser et communiquer en temps réel avec les systèmes de surveillance pour transmettre les données de trajet et les constantes de l’objet transporté». Les Laboratoires Réunis apportent leur expertise «en matière de diagnostics médicaux avancés et de gestion rigoureuse des transports d’échantillons biologiques», Luxembourg Air Ambulance son expertise en aviation, notamment en supervisant «les études de risques, les demandes de permis et les analyses réglementaires». En tant que membre du groupe des Hôpitaux Robert Schuman, Santé Services apporte son soutien à ce projet innovant dans le domaine de la santé.

Les petits appareils volants tentent de se faire une place dans le quotidien. Au Luxembourg, une expérimentation va débuter pour le portage express d’échantillons sanguins et biologiques.

Certains les voient déjà comme les futurs taxis. D’autres comme des livreurs de colis rapides se moquant bien des bouchons sur les routes (à l’exemple de POST au Luxembourg). Mais pour beaucoup le premier usage utile à tous des drones pourraient bien se faire dans le domaine médical. À commencer par le portage de médicaments ou de soignants n’importe quand, n’importe où.

Une lubie ? On verra… En tous cas, POST LuxembourgLaboratoires RéunisSanté Services et Luxembourg Air Ambulance veulent y croire. D’où leur récent partenariat au sein d’un regroupement baptisé Griffin. Son but : tester d’abord la faisabilité des vols et la qualité du service.

Et cela n’est pas un lointain scénario que le groupement a en tête mais bien des premiers essais qui pourraient avoir lieu dès l’été 2024. Ainsi, au second semestre, le projet-pilote devrait consister à assurer le transport d’échantillons sanguins ou biologiques.

Le trajet suivi devrait décoller depuis le Kirchberg (et les Hôpitaux Robert-Schuman) et atterrir à Junglinster et les appareils d’analyse des Laboratoires Réunis. Soit une dizaine de kilomètres à vol d’oiseau.

Une certitude : les quatre partenaires luxembourgeois ont décidé de faire à un drone suisse pour assurer cette première mission. Il s’agira du modèle Eiger, produit par Rigitech, capable de filer dans le ciel à près de 100 km/h… De quoi assurer un service de livraison plus rapide que par voie terrestre et possiblement plus économique.

Si un budget de 200.000 euros devrait être consacré à cette expérimentation, le test permettra de mesurer l’efficacité de ce mode de livraison survolant le Grand-Duché entre 80 à 120 mètres du sol.

Tout comme les essais auront comme mission de noter les éventuelles dangersnuisances et problèmes occasionnés par ce type de navettes aériennes ultra-légères.

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LUXEMBOURG – Les vols tests d’un drone livrant des échantillons aux labos sont annoncés au 2e semestre 2024.

Dans un futur proche, vous pourriez voir dans le ciel luxembourgeois voler des drones transportant des échantillons sanguins. Une phase de vols tests est planifiée au deuxième semestre 2024 sous réserve d’approbation des protocoles par les autorités compétentes.

Déjà évoqué en août dernier par POST Luxembourg, le projet a été confirmé ce mercredi. Laboratoires Réunis, Luxembourg Air Ambulance, POST Luxembourg, et Santé Services se sont réunis à travers l’association momentanée GRIFFIN pour le concrétiser. L’intérêt des drones est de livrer plus vite et à coût réduit des échantillons biologiques et médicaments, note Santé Services.

Un drone entre le Kirchberg et Junglinster

«Un seul drone» sera utilisé durant les vols tests, précise Luxembourg Air Rescue (LAR). Il s’agit du modèle Eiger de la société suisse Rigitech. Il volera à une altitude comprise entre 80 et 120 mètres et pourra atteindre une vitesse de plus de 100 km/h. Il suivra un tracé entre le site du Kirchberg des Hôpitaux Robert-Schuman et le laboratoire d’analyse des Laboratoires Réunis à Junglinster. Le petit engin exploitera les nouvelles fonctionnalités apportées par la 5G.

Peut-il être détourné? «Il est testé et certifié contre les risques de hacking», assure LAR. Quant à la sécurité au sol et dans les airs, les potentielles nuisances sonores et autres problématiques logistiques, elles seront abordées par l’évaluation technique qui a débuté. Le gain de temps doit lui aussi encore être calculé. Le budget du projet est de «200 000 euros», commente succinctement LAR.

 

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Laboratoires Réunis, Luxembourg Air Ambulance S.A., POST Luxembourg, et Santé Services annoncent leur collaboration dans un projet innovant à la pointe de la technologie pour explorer l’opportunité du transport d’échantillons médicaux par drones.

Les drones sont une technologie émergente à fort potentiel dans le domaine de la santé offrant aux prestataires de soins de santé de nouvelles solutions pour livrer des équipements et des échantillons médicaux.

Dans ce projet pionnier et avant-gardiste pour le Grand-Duché, les quatre parties impliquées examineront le potentiel de l’utilisation des drones pour les livraisons d’échantillons sanguins. L’objectif principal est de mener une étude de faisabilité technique approfondie démontrant les avantages de cette méthode de transport ultramoderne, qui comprennent :

  • Rapidité et sécurité accrues
  • Respect de l’environnement
  • Réduction de la congestion urbaine
  • Surveillance et suivi facilités

En juillet 2023, les quatre partenaires ont créé l’association momentanée luxembourgeoise nommée GRIFFIN. Depuis, le consortium a commencé activement sa collaboration en sélectionnant la route de test envisagée et la technologie à utiliser.

La route sélectionnée pour les vols de tests consistera après validation des autorités compétentes au trajet de livraison d’échantillons sanguins entre le site du Kirchberg des Hôpitaux Robert Schuman et le laboratoire d’analyse des Laboratoires Réunis à Junglinster.

Le drone utilisé sera le drone Eiger de la société suisse Rigitech, constructeur de drones, ayant fait ses preuves à l’échelle mondiale dans des projets similaires. Leur expertise dans la conception et la fabrication de drones de pointe garantit la fiabilité et la sécurité du transport de prélèvements sanguins. Le drone Eiger volera en toute sécurité à une altitude comprise entre 80 et 120 mètres, atteignant des vitesses dépassant les 100 km/h.

L’évaluation technique du projet a débuté en collaboration étroite avec les autorités compétentes et couvrira les questions de technologie, de logistique et d’infrastructure, de fiabilité et sécurité, de conformité aux réglementations, et de formation. La phase des vols de tests est planifiée au deuxième semestre 2024 sous réserve d’approbation des protocoles par les autorités compétentes.

Les quatre parties impliquées apportent à ce projet pilote innovant pour le Grand-Duché leur expertise dans chacun de leurs domaines. L’objectif ultime est de traduire les développements théoriques de l’étude de faisabilité en applications pratiques.

  • Laboratoires Réunis apporte son expertise en matières de diagnostics médicaux avancés et de gestion rigoureuse des transports d’échantillons biologiques en conformité avec les exigences des normes applicables. En outre, leur contribution stratégique à l’élaboration des futures infrastructures pour l’atterrissage et le décollage des drones garantit l’intégrité et la fiabilité des résultats dans des délais optimisés.
  • Luxembourg Air Ambulance S.A. (LAA) apportera son expertise en aviation, assumant la responsabilité de gestionnaire du projet et de porte-parole, d’opérateur certifié de drones, de la gestion des opérations sols, vols et de la maintenance. De Plus, LAA supervisera les études de risques, les demandes de permis et les analyses
    réglementaire.
  • POST Luxembourg apporte son expertise au niveau de la connectivité mobile et notamment de son réseau 5G couvrant plus de 96% du territoire luxembourgeois. Le réseau 5G de POST permet grâce au ‘network slicing’ de partitionner virtuellement le réseau pour donner la priorité à certains segments critiques. Ainsi une liaison 5G avec qualité de services supérieure et sécurisée garantit la connectivité du drone pour se localiser et communiquer en temps réel avec les systèmes de surveillance pour transmettre les données de trajet et les constantes de l’objet transporté, telle que, par exemple l’évolution de la température de l’échantillon sanguin.
  • Santé Services S.A. : En tant que membre du groupe des Hôpitaux Robert Schuman (HRS) nous soutenons l’innovation au service des patients et professionnels de la santé. Nos activités regroupent la coordination de la restauration, la gestion de projet ainsi que la mise en place de solutions pointues en consulting visant l’excellence opérationnelle.

« Chez Laboratoires Réunis, nous sommes fermement engagés à soutenir des projets d’innovation qui renforcent notre service au patient. Ce projet représente une belle opportunité pour nous de contribuer activement au développement des services de santé. Nous sommes convaincus que cette initiative marque un pas en avant significatif dans notre mission de fournir des soins de santé de haute qualité et innovants. » (Prof. Dr. Bernard Weber, Président du Conseil d’Administration et Administrateur délégué et Dr. Stéphane Tholl, Chief Executive Officer et Administrateur délégué)

« Cette initiative de transport d’échantillons médicaux par drones s’inscrit parfaitement dans l’esprit entrepreneur et innovant de la Luxembourg Air Ambulance, démontrant ainsi notre engagement continu à mettre en œuvre des solutions logistiques sanitaires avant-gardistes au service optimal des patients. » (Frank Halmes CEO, Jérôme Pin DCEO)

Cliff Konsbruck, directeur de POST Telecom explique : « L’utilisation de drones pour la livraison de tous types d’objets constitue au sein des différents secteurs d’activité du groupe POST un véritable potentiel de développement. Le projet Griffin s’inscrit parfaitement dans la stratégie et la volonté de POST de soutenir et de contribuer au développement d’initiatives technologiques innovantes exploitant les nouvelles fonctionnalités apportées par la 5G au Luxembourg et à l’international. »

Marc Glesener, Administrateur délégué de Santé Services S.A. précise : « Soutenir des projets d’innovation dans le domaine de la santé revêt une importance cruciale pour Santé Services. L’acheminement d’échantillons biologiques et de médicaments par transport de drones constitue une approche révolutionnaire offrant une solution aux défis logistiques qui entravent parfois l’accès rapide et efficace. De plus, l’utilisation de drones contribue à réduire les coûts logistiques et à minimiser les risques liés au transport. Encourager l’innovation dans le secteur de la santé nous permet de contribuer non seulement à améliorer la qualité des soins, mais aussi d’anticiper et de résoudre les besoins changeants des patients. »

Contact : presse@lar.lu

Le 10 octobre dernier, une nouvelle action d’aide humanitaire a vu le jour grâce à la coopération de divers acteurs luxembourgeois. Deux camions chargés de matériel médical ont été acheminés en Ukraine. Cette opération humanitaire a été rendue possible grâce à la générosité de Santé Services SA et de MedLogistics, qui ont fait un exceptionnel don de matériel médical pour répondre aux besoins pressants de l’Ukraine.

C’est l’association LUkraine, située au Luxembourg, qui s’est engagée à coordonner et à prendre en charge l’ensemble de cette cargaison médicale. Cette association a joué un rôle clé dans la planification et la mise en œuvre de très nombreuses missions humanitaires, garantissant ainsi que le matériel parvienne efficacement et en toute sécurité à ceux qui en ont le plus besoin en Ukraine.

La Fondation Lions Luxembourg et Pharmaciens Sans Frontières Luxembourg ont apporté leur soutien en cofinançant conjointement le transport de ces deux camions remplis de matériel médical jusqu’à Dnipro, en Ukraine. Leur contribution financière a été essentielle pour que cette mission aboutisse avec succès, témoignant ainsi de leur engagement envers la cause humanitaire.

photo : de g.à dr. Président de l’ LUkraine asbl Nicolas Zharov, Fondation Lions Luxembourg, Stefan Chorus, Marie-France Fassotte, Président Pharmaciens Sans Frontières Camille Groos, photo 2: à dr. Head of Medlogistics, Romain Labé

 

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Selon la banque publique d’investissement Bpifrance, l’Europe compte plus de 250 000 entreprises medtech. Un marché estimé à 150 milliards d’euros, où l’intelligence artificielle et la robotique volent au secours de la médecine.

Avec l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni, l’Italie et l’Espagne en chefs de file, quelle place reste-t-il au Luxembourg ? Le pays peut-il encore devenir un fleuron de la medtech ?

Jonathan Cimino, responsable de la cellule de recherche clinique des Hôpitaux Robert Schuman, et Adrien Terlier, directeur de MedConsulting chez Santé Services, nous éclairent.

Dans une interview accordée à nos confrères de Euractiv en octobre dernier, le PDG de la MedTech Carmat, Stéphane Plat, s’inquiétait du prix de l’innovation en Europe — face à la concurrence des pays à bas coût (notamment en Inde) et à l’intérêt de la Chine pour les start-ups européennes… Dans de telles conditions, la MedTech a-t-elle encore un avenir en Europe ?

Selon MedTech Europe (association européenne représentant les industries de la technologie médicale), le marché de la MedTech en Europe est estimé à 150 milliards d’euros – faisant de lui le deuxième plus gros marché mondial après les Etats-Unis. Le marché se porte bien donc, d’autant qu’il s’agit d’un secteur à croissance positive qui ne cesse de voir de nouveaux acteurs arriver et de nouveaux produits et services être commercialisés. Mais, comme tout marché, il reste soumis à la concurrence d’autres marchés en développement, comme celui de la Chine ou de certains pays du golfe.

L’élément qui permettra de répondre à cette question sera la capacité du marché européen à accueillir un maximum d’entreprises et à en faciliter le développement. Tout l’enjeu tourne aujourd’hui autour de la facilitation des processus de certification des produits ou services proposés par les medtech (afin de réduire leur « time to market ») et de leur acceptation par les potentiels clients et investisseurs.

L’accès à l’investissement constitue également un élément clé car même si un budget européen est alloué à divers programmes (comme l’EIC Accelerator ou encore le DiGinnovation), le  besoin de financements privés se fait de plus en plus fort.

Et au Luxembourg, plus concrètement ? L’écosystème est-il suffisamment attractif pour les startups MedTech ? 

Depuis 2008 déjà, le gouvernement luxembourgeois a entrepris plusieurs investissements dans le domaine des MedTech. A titre d’exemple, on peut citer la création du Luxembourg Healthtech Cluster en 2008, de la House of BioHealth en 2015 ou encore du Jointcall Healthtech en 2020. Plusieurs projets sont également en cours comme le campus HE:AL (pour “Health and Life Science Innovation”) pour accélérer le développement d’une nouvelle approche de la médecine et des soins de santé.

De notre côté (notamment au lendemain de notre participation à la « Healthtech Mission to Dubai » avec la délégation luxembourgeoise), nous avons noté un fort intérêt des acteurs internationaux (hors Union européenne) pour le Luxembourg, notamment de par sa position géographique, idéale pour accéder à divers marchés européens.

Des améliorations restent toutefois possibles, comme la disponibilité des compétences  recherchées par les acteurs de la MedTech, les coûts liés à la main-d’œuvre et aux infrastructures, l’allègement des procédures administratives pour la création d’une entité ou la diversification des modes de financement.

Comment le gouvernement luxembourgeois soutient-il la recherche et l’innovation dans le secteur de la santé ?

Récemment, le Luxembourg a mis en place une stratégie nationale de recherche, d’enseignement et d’innovation qui vise à stimuler la recherche autour du patient et à développer de nouveaux traitements et dispositifs médicaux digitaux.

On note trois points importants pour les hôpitaux du pays :

  • premièrement, l’écosystème entre les hôpitaux et les organismes de recherche est désormais pleinement opérationnel, réduisant considérablement le délai d’application. Un environnement académique renforcé par l’université, avec des formations en médecine générale de plus en plus complètes et des spécialisations en neurologie / oncologie ;
  • deuxièmement, la mise en place d’appels à projets et de bourses de «  médecins chercheurs » spécifiques pour nos hôpitaux, pour que les professionnels de santé puissent consacrer du temps à la recherche clinique ;
  • troisièmement, la volonté du Luxembourg d’accueillir un nombre croissant d’entreprises MedTech, qui travaillent sur tous les aspects de la santé et du parcours médical des patients.

Le développement de ces trois axes permet, à nos hôpitaux, d’avoir une certaine légitimité scientifique et, aux patients, de bénéficier des dernières avancées thérapeutiques.

Cet écosystème de recherche clinique permet également de révéler les compétences de notre personnel soignant à l’échelle nationale et donc de garantir la qualité des soins et de l’enseignement qu’on y prodigue.

De nombreux patients restent méfiants face à la collecte de leurs données… Comment le Luxembourg aborde-t-il la question de la confidentialité ?

En principe, les données des patients ne peuvent être collectées que par des établissements habilités, tels que les hôpitaux ou la sécurité sociale. Ces derniers doivent bien-sûr respecter les réglementations européennes et nationales en vigueur.

Ceci dit, comme on touche à la sphère privée d’une certaine manière, il est normal que le partage et le traitement des données interrogent les patients… Mais il ne faut pas oublier que l’utilisation de ces données est destinée à l’amélioration du diagnostic et du traitement des pathologies. D’ailleurs, lors d’une conférence sur la sensibilisation de la société au partage des données de santé organisée par le Health Data Hub en avril dernier,  la majorité des participants s’est montrée favorable au partage des données  dans le but d’améliorer leur santé. Même si cet avis n’est pas représentatif de toute la population, ça témoigne tout de même d’une volonté de soutenir la recherche et l’innovation.

En tant qu’acteur tiers qui accompagne divers clients et partenaires issus du milieu de la santé au Luxembourg, il est primordial de prendre en compte le volet conformité, afin de s’assurer du respect des prérequis généraux définis dans le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD).

Par exemple, dans le cadre de projets impliquant des processus de traitement de données, plusieurs critères sont à prendre en compte :

  • Avoir le consentement éclairé du patient. Le patient prend connaissance de toutes les données qui seront collectées à son sujet et traitées par la suite, et donne son consentement éclairé.
  • Anonymiser les données récoltées. Les données sont traitées à condition qu’aucune d’entre elles ne puisse être reliée à une personne physique identifiable. Un processus technique spécifique d’anonymisation est alors mis en place pour s’assurer de l’intégrité des données.
  • S’assurer de la sécurité informatique des outils de traitement. Les organismes collectant et traitant ces données doivent être dotées d’un logiciel sécurisé, attestant de mécanismes et de processus de sécurité robustes.
  • Impliquer le Data Protection Officer. Ce dernier est toujours consulté et veille à une application stricte des processus de contrôle de traitement des données à travers la mise en place de bonnes pratiques et d’audits terrain réguliers.

Quel que soit le type de projet, il existe toujours des gardes fou permettant de sécuriser le traitement des données personnelles de patients. Le plus important, c’est que la communication avec le patient soit claire afin de le rassurer quant à l’utilisation de ses données.

Comment voyez-vous l’avenir de la MedTech au Luxembourg ? Quelles sont les opportunités à saisir ? 

Le Luxembourg est un pays à taille humaine avec de nombreux atouts : une multiculturalité, un emplacement géographique stratégique au carrefour de l’Europe, un marché de l’emploi attractif et surtout de nombreuses possibilités d’évolution.

Mais il est encore méconnu dans le domaine de la recherche et de l’innovation… Pourtant ces deux domaines explosent depuis une dizaine d’années avec un besoin de talents et un investissement massif venant de partenariats public-privé.

Une évolution exponentielle de la recherche clinique et de la biobanque est en cours dans les hôpitaux et ce, de concert avec les nombreux centres de recherche du pays et l’Université. Des centres de recherche translationnelle, notamment dans le domaine de la maladie de parkinson, du microbiome, du cancer et de la génétique, révolutionnent davantage le paysage de l’innovation. De par la fiscalité avantageuse, beaucoup de CRO et de startups liés à la digitalisation ou à la santé connectée viennent s’installer et développer leur produits au Luxembourg. Ce qui rend l’environnement de la recherche et de l’innovation extrêmement stimulant !

Le Luxembourg a donc beaucoup d’atouts à faire valoir sur la scène internationale mais devra renforcer son image de marque dans le secteur pour attirer les meilleures entreprises et faciliter leur intégration avec les acteurs gouvernementaux et privés du pays.

 

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